Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Altruiste

3 mars 2007

Sans_titre

Publicité
3 mars 2007

Tu dois connaître cet homme !

(que la Paix et les Bénédictions de Dieu soient sur lui)

Que tu sois athée ou libre penseur.Que tu appartiennes à une quelconque religion de ce monde ou non.Que tu sois communiste ou partisan de la démocratie et de la liberté, peu importe qui tu sois, peu importent tes croyances religieuses ou politiques, tes habitudes sociales ou personnelles,
Tu dois connaître cet homme !

Il fut, de loin, l'homme le plus remarquable qui ait jamais existé sur cette terre.Il prêcha une religion, fonda un état, bâtit une nation, établit un code moral, initia de nombreuses réformes sociales et politiques, fit naître une société solide et dynamique qui personnifia ses enseignements en les mettant tous en pratique, et qui révolutionna tous les domaines de la pensée et de l'action humaines d’alors, de jadis, et des temps à venir.
Son nom était Mohammad, que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur Lui.Il acheva toutes ces merveilles en vingt-trois (23) ans, un laps de temps incroyablement court.

Mohammad naquit en Arabie le 20août 570 de l'ère chrétienne d’une jeune veuve qui devait mourir elle aussi peu après.
Mais il était destiné à vivre sous les feux de l’Histoire: son existence nous est connue dans les moindres détails.
Et quand il mourut à l'âge de 63 ans toute la péninsule arabe avait abandonné le polythéisme et l'idolâtrie pour l'adoration d'un Dieu unique...Les querelles et les guerres tribales cédèrent la place à la solidarité et l'unité nationales; l'ivresse et la débauche devinrent sobriété et piété ; l'iniquité et l'anarchie se transformèrent en vie disciplinée ; de la décadence morale elle atteignit le plus haut niveau de la moralité.L'histoire de l'humanité n'aura jamais été témoin d'une transformation, Ô combien radicale d'un peuple ou d'un pays !

L'Encylopédia Britannica le proclame "l'Homme de religion qui a connu le plus de succès sur cette terre."

Georges Bernard Shaw a déclaré que si Mohammad vivait encore, il réussirait à résoudre tous les problèmes qui menacent notre civilisation, aujourd’hui.
Thomas Carlyle fut tout étonné qu'un seul homme, d'un seul tour de main, pût souder des tribus ennemies et des Bédouins nomades en une nation, la plus puissante et la plus civilisée qui soit, et ce, en moins de 20 ans.

Napoléon et Gandhi rêvaient inlassablement d'une société de la même trempe que celle forgée par cet homme en Arabie il y a 13 siècles.

En effet, nul autre humain n'accomplit autant dans les domaines aussi variés de la pensée et du comportement humains, et dans un temps aussi limité, que Mohammad (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur Lui).Illetré, il était cependant un enseignant des nations, un réformateur social, un guide moral, un penseur politique, un génie militaire, un colosse de l'administration, un ami sincère, un compagnon merveilleux, un époux dévoué, un père affectueux - tout cela en un seul homme.Aucune personnalité de l'histoire ne put le surpasser ou même l'égaler, dans n'importe quel domaine de la vie.

Ce monde a eu son lot de grandes personnalités.Mais elles ne furent illustres que dans un ou deux domaines, tels que la pensée religieuse ou la direction des affaires militaires.
De tous les autres dirigeants de ce monde aucun ne put combiner autant de qualités diverses et à un degré de perfection aussi impressionnant que Mohammad (PBSL).

La vie et les enseignements des autres grandes personnalités du monde se sont enfouis dans les replis poussiéreux de l’Histoire.L'époque et le lieu de leur naissance, leur mode de vie, la nature et les détails de leurs enseignements, le degré de leur réussite ou de leur échec sont tellement sujets à des conjectures qu'il est impossible à l'humanité, aujourd'hui, de reconstituer avec précision la vie et les enseignements de ces hommes.

Tel n'est pas le cas de Mohammad (PBSL).Non seulement était-il né à une époque resplendissante de l'histoire écrite, mais tous les détails de sa vie privée et publique, de ses actes et de ses paroles ont été enregistrés et fidèlement conservés jusqu'à nos jours.L'authenticité de ces informations ainsi préservées est attestée non seulement par les croyants inconditionnels, mais aussi par les critiques et les érudits les plus éminents.Sur le plan des idées, il n'existe aucun système de pensée ou de croyance - séculaire ou religieuse, social ou politique - qui puisse surpasser ou égaler l'ISLAM, le système que préconisa Mohammad.Dans un monde en constante transformation, alors que d'autres systèmes ont connu des modifications profondes, seul l'ISLAM est resté intact, libre de toute mutation ou de tout changement, ayant préservé sa forme originelle, vieille de quatorze siècles.D'ailleurs, les changements positifs qui s'opèrent dans le monde de la pensée et du comportement humain font vraiment et logiquement honneur à la saine influence de l'Islam dans ces domaines.

Du reste, il n'a pas été possible aux plus grands penseurs, au cours de leur vie, de mettre en pratique toutes leurs idées, ni de voir germer les graines de leur labeur que ce dernier aurait portées.Excepté bien sûr Mohammad (PBSL) qui prêcha non seulement les idées les plus merveilleuses, mais il réussit à mettre en pratique chacune d'elles, et ce, au cours de sa vie.
Au moment de sa mort, ses enseignements n'étaient pas que de simples préceptes ou de simples idées, attendant l'heure de leurs concrétisations, mais au contraire, ils avaient déjà pris place dans le cœur et dans la vie de dizaines de milliers d'individus parfaitement formés, et chacun d'entre eux personnifiant merveilleusement chaque élément que Mohammad incarnait et enseignait.
A quel autre moment ou lieu, et par rapport à quel autre système politique, social ou religieux, et par quelle autre philosophie ou idéologie, le monde a-t-il été témoin d'un phénomène aussi stupéfiant ?

En fait, aucun autre système et aucune autre idéologie séculaire ou religieuse, sociale ou politique, ancienne ou moderne - ne pourraient prétendre à l'honneur d'avoir été mis en pratique dans son intégralité et dans son intégrité au moins une fois au monde, avant ou après la mort de celui qui l'aurait proposé.Excepté bien sûr, l'Islam, cette idéologie prêchée par Mohammad, qui fut établie comme un mode de vie complet et adopté par l'enseignant lui-même, avant qu'il ne quittât ce monde.L'Histoire témoigne, de ce fait, et les plus sceptiques n'ont d'autres choix que d'être d'accord sur ce point.
En dépit de ces étonnantes réalisations, et malgré les innombrables miracles convaincants et authentiques dont il a été l'auteur, et le succès colossal dont ses efforts furent couronnés, il ne s'est jamais proclamé Dieu, ou l'incarnation de Dieu, ou le Fils de Dieu, mais plutôt être humain, choisi et destiné par Dieu, à enseigner la vérité, et d'être un modèle et un exemple pour l'humanité.
Car Mohammad reçoit certes de la part des musulmans une certaine dévotion. Mais qu’il serait incorrect de mal interpréter: il n’est en effet, qu’un messager de Dieu, humain parmi les humains, comme tous les prophètes de Dieu. Le Coran, compilation des révélations divines, le désigne cependant comme un “excellent modèle” pour l’édification des croyants (Sourate 33, verset 21).

Il ne fut ni plus ni moins qu'un être humain.Mais c'était un homme avec une mission noble et exaltée. À l’instar de Jésus (Paix sur lui) [Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi des prophètes, mais l’accomplir - Matthieu 5:17],il n’avait pas pour mission d’abolir les révélations antérieures ou d’instaurer une nouvelle religion, mais de les confirmer tout en dénonçant les violations qu’avaient subies les Écritures. Il était chargé de purifier les enseignements des prophètes antérieurs des transgressions , omissions, et additions des hommes au cours des âges. Sa seule mission fut celle de restaurer l’union des hommes derrière l'adoration d'un Dieu Unique, et de leur enseigner la voie vers une vie honnête et intègre selon les lois et les commandements de Dieu Seul.Il se disait toujours Messager et serviteur de Dieu, et ses moindres gestes en témoignaient amplement.
Annoncer au monde que la soumission à Dieu Seul est l’action salvatrice d’un péril sinon certain: telle fut sa mission.
Un monde qui n'a pas hésité à déifier des individus dont la vie et la mission se sont égarées dans le mythe et qui, sur le plan historique, n’ont même pas accompli la moitié ou le dixième de ce qu'a fait Mohammad (PBSL).

Chacun doit s'arrêter un moment pour faire connaissance avec cet homme remarquable qui se dit être le messager universel de Dieu. Universel par le message, et parce qu’il fut, et restera, le dernier de la lignée des prophètes de Dieu.

Aujourd'hui, après quatorze siècles, l'exemple et les enseignements du Prophète Mohammad (PBSL) ont survécu sans la moindre modification et interpolation.Aujourd'hui encore, ses enseignements représentent l'éternel espoir de guérison pour les nombreuses maladies qui rongent l'humanité, tout comme ils l'ont été durant la vie du Prophète Mohammad (PBSL).Et ce ne sont pas des vues béates ou apologétiques de musulmans, dictées par un dogmatisme désuet.
Ceci est une honnête revendication, et c'est la conclusion objective et inévitable à laquelle mène toute étude impartiale et critique de l'Histoire des religions. Comme l’en atteste bien de spécialistes non-musulmans (1).

La seule chose que chacun doit faire en tant qu'être humain sensible, réfléchi et concerné, c'est de s'arrêter un court instant et de se demander : toutes ces idées extraordinaires et révolutionnaires, sont-elles fondées et véridiques ?
A supposer simplement, qu'elles étaient justes, et que, ami lecteur, tu ne connaissais pas encore cet homme, que tu ignorais ses enseignements, ou encore que tu ne le connaissais pas suffisamment pour tirer profit de sa force, n'est-il pas temps que tu répondes à ce grand appel vers la vérité et que tu fasses un effort pour le connaître ?
Cela ne te coûtera rien, mais ne fera que marquer l'ouverture d'une ère absolument nouvelle dans ta vie:
- chasser les clichés diffamatoires à son encontre
- faire connaissance avec un ensemble de code éthique capable de t’aider à comprendre le passé, à mieux appréhender le présent, et de t’apporter la sérénité face au futur.
- mettre dans une perspective adéquate ton état de créature supérieure, dotée de raison, face à l’Absolu, Créateur.
- comprendre la jonction entre Dieu comme Tel et l’humain comme tel, ainsi que Dieu Lui même l’a définie.
- comprendre l’insertion de l’Absolu dans le relatif, et l’essence même de la religion de tous les prophètes: la soumission à un Dieu Unique, Créateur de l’Univers.

Venons et partons ensemble à la découverte de la vie de ce merveilleux personnage nommé Mohammad (PBSL), car rien d’autre de tel n'a jamais foulé le sol de ce monde. L’exemple de ses enseignements peuvent révolutionner Ta vie et notre monde, et ce, pour le meilleur.

Que Dieu vous bénisse !

3 mars 2007

L'autre côté de la pièce

L'autre côté de la pièceL'autre côté de la pièce

C'est une belle journée ensoleillée. Je saute de mon lit avec joie, songeant déjà aux belles perspectives de la journée qui m'attend.
J'avale avec empressement et appétit mon petit déjeuner, feuilletant négligemment mon journal, comme chaque matin.
Quelques minutes après ma toilette, je suis prêt : aujourd'hui j'ai mis une cravate bleue foncée pour aller avec mon pantalon bleu nuit et trancher sur ma chemise rose.
J'embrasse mon petit "bout de chou" de 9 mois qui gazouille et m'esquisse un sourire. Ma femme est déjà partie tôt ce matin au marché, où elle fait ses provision pour la semaine.
Je donne quelques conseils à notre nouvelle employée de maison, puis je me dirige vers l'autre pièce pour sortir. Après avoir claqué la porte de la pièce derrière moi, tout à coup un trou noir je m'arrête, au seuil de ma maison, stupéfait : je ne suis pas "dehors" ! Je suis de "l'autre côté de la pièce", dans une autre pièce, sombre. Je ne peux plus, malgré tous mes efforts, rentrer chez moi et fuir.
Cette pièce là, sombre et froide, se caractérise par un mur.
Ce mur est recouvert, du sol au plafond, de petits casiers - tiroirs à rangement pour fiches.
Un peu comme dans les bonne vieilles bibliothèques avec leurs lots de tiroirs et de fiches écornées, le tout classé par titre, par auteur, et par ordre alphabétique.
Mais ici, ces casiers qui s'étendent à perte de vue dans toutes les directions ont des titres bien différents. Et m'approchant du mur, le premier casier était étiqueté distinctement "les personnes que j'ai aimées". Je l'ouvre et commence à parcourir les cartes.
Et je le referme prestement avec un geste de recul, apeuré, choqué en réalisant que je connais chacun des noms inscrits sur ces cartes !

Sans autre explication, je commence à comprendre ou je suis. Exactement où je suis.

Cette pièce, sans vie, avec ses petits casiers est un catalogue exhaustif et sans complaisance, de ma vie. Ici sont inscrites les actions de chaque moment de ma vie, petites et grandes, avec un luxe de détail que ma mémoire ne pourrait jamais soutenir.

Une sensation d'émerveillement et de curiosité, couplée à une crainte réelle, m'envahit quand je commence à explorer, ici et là, le contenu des casiers. Certains m'apportent de la joie, m'entraînent vers des doux souvenirs, d'autres vers de grandes hontes. Et je regarde derrière moi pour m'assurer instinctivement que personne d'autres ne les voient.
Près d'un casier libellé "Amis" est accolé un autre marqué "Amis que j'ai trahis".
Les titres allaient ainsi du plus banal au plus bizarre "Livres que j'ai lus", "Mensonges que j'ai dits", "Réconfort que j'ai donné", etc... certains sont tellement exacts que j'en sourie : "Grossièretés hurlées à mes frères". d'autres me font moins sourire : "Choses faites dans ma colère", "Choses dites à voix basse envers mes parents", "Salaates faits par ostentation", "charités faites par ostentation", "Engagements non tenus".
C'est incroyable, les contenus ne cessent de me surprendre. Souvent il y a plus de cartes que je ne pensais. Quelques fois, moins que je ne l'espérais... Mais le souci de l'exactitude des détails m'impressionne.
Je suis débordé, écrasé par l'énorme volume de ma vie. Comment a t-il été possible que j'ai pu avoir le temps, durant mes 40 années, pour écrire chacune de ces milliers, voire, millions de cartes ?
Car chaque carte me confirme cette vérité....
Chacune est écrite de ma main, avec mon écriture.......
Chacune est dûment signée de ma main..

Alors que j'ouvre le tiroir marqué, "Chansons que j'ai écoutées", je réalise que la profondeur des casiers diffèrent en fonction de leur contenu respectif.
Ce casier-là est rempli de cartes, comme à l'étroit. Après l'avoir ouvert sur plus d'un mètre, je ne vois toujours pas le fond du tiroir. Je le referme alors brusquement, honteux, non pas tant de la qualité de la musique, mais à cause de l'énorme quantité de temps que représente ce tiroir.....

Je vois plus loin un casier intitulé "Pensée lubriques", j'ai tout un coup un frisson dans le dos. J'ouvre à peine le tiroir, voulant ignorer sa profondeur, puis j'en retire une carte. En découvrant son contenue détaillé, je me sens défaillir. Le sol semble fuir sous mes pieds. Une sensation de dégoût et de honte me submerge au fur et à mesure que s'impose l'idée que de tels moments aient été notés.
Alors une rage bestiale s'empare de moi. Une pensée domine le tout : "Nul ne doit voir ces cartes! Nul ne doit pénétrer dans cette pièce ! C'est à moi ! C'est mon intimité, mes gestes et pensées secrètes qui sont ici exposés ! Je vais tout détruire, tout brûler !"

Et avec frénésie, j'ouvre grand le tiroir. Sa taille m'importe peu maintenant : je vais le vider et tout brûler. Mais en essayant de pencher le tiroir vers le sol, je n'arrive pas à déloger une seule carte. D'un geste désespéré je prends une carte comme pour la lire, et en essayant de la déchirer de toute mes forces, je m'aperçois que c'est aussi solide que l'acier..Décu et totalement désemparé je referme le tiroir. Ma tête penché sur mon bras, en appui sur le mur, tout en sueur, je pousse un long souffle d'épuisement et de lassitude. Le regard hagard...Et je vois...
Le titre, fier, est "Les gens que j'ai instruits sur Allah".

La poignée brillait beaucoup plus que les autres, comme plus neuf, moins utilisée. Je tire sur la poignée frénétiquement, mais tiroir s'ouvre à peine.... Les cartes qu'il contient se comptent sur les doigts d'une seule main...

J'éclate je n’en peux plus, je tombe sur mes genoux et je pleure.
A travers mes yeux pleins de larmes, les tiroirs semblent danser autour de moi. Je pleure de honte et de regret, en répétant fort : "Personne ne doit savoir l'existence de cette pièce". "Personne ne...."

Une main mouillée me secoue l'épaule. "Réveille-toi" me dit ma femme. "Je faisais ma toilette et je t'ai entendu crier. De quelle pièce parlais-tu ?"
Je la regarde longuement et lui dit : "rien, ce n'est rien, j'ai fait un mauvais rêve...un cauchemar...certainement...".


Allah, dans le Saint Coran nous dit (Sourate 18 Verset 45/49)

45. Et propose-leur l'exemple de la vie ici-bas. Elle est semblable à une eau que Nous faisons descendre du ciel; la végétation de la terre se mélange à elle. Puis elle devient de l'herbe desséchée que les vents dispersent. Allah est certes Puissant en toutes choses!

46. Les biens et les enfants sont l'ornement de la vie de ce monde. Cependant, les bonnes oeuvres qui persistent ont auprès de ton Seigneur une meilleure récompense et [suscitent] une belle espérance.

47. Le jour où Nous ferons marcher les montagnes et où tu verras la terre nivelée (comme une plaine) et Nous les rassemblerons sans en omettre un seul.

48. Et ils seront présentés en rangs devant ton Seigneur. ‹Vous voilà venus à Nous comme Nous vous avons créés la première fois. Pourtant vous prétendiez que Nous ne remplirions pas Nos promesses›.

49. Et on déposera le livre (de chacun). Alors tu verras les criminels, effrayés à cause de ce qu'il y a dedans, dire: ‹Malheur à nous, qu'a donc ce livre à n'omettre de mentionner ni pêché véniel ni pêché capital?› Et ils trouveront devant eux tout ce qu'ils ont oeuvré.
Et ton Seigneur ne fait du tort à personne.

3 mars 2007

Ouvre tes yeux,avant qu'ils ne se ferment à jamais !

L'ange de la mort

Il était 4 h du matin
Lorsque la mort frappa à la porte.
Qui est-ce ? S'écria l'homme hébété.
Je suis Izraël. Laisse-moi donc entrer!
Alors l'homme se mit à trembler,
Comme pris d'une fièvre subite.
Il cria à sa femme endormie :
Ne le laisse pas me prendre la vie !

S'il vous plaît, O Ange de la mort !
Laissez-moi, je ne suis pas encore prêt.
Ma famille vit à mes dépens,
De grâce, ton acte suspend .

Déjà l'ange de la mort se tenait au seuil de sa porte.
Ô mon ami, l'ordre d'Allah ne peut être différé,
Prépare-toi, pour la tombe,
C'est pour maintenant.

Je te couvrirai d'or,
Mais épargne-moi la tombe sombre.

Pourquoi as-tu peur, ô homme, de mourir selon le vœu d'Allah ?
Viens, souris-moi et ne t'attriste point,
Soit heureux de revenir vers Lui.

Ô ange j'ai honte de moi, je n'avais pas le temps de penser à Allah,
Du matin au soir, je faisais ma richesse sans pensée pour ce moment.
Aux ordres d'Allah, je n'ai point obéi,
Tout comme jamais, cinq fois par jour, je n'ai prié.
Les "Ramadhan" venaient, les "Ramadhan" passaient,
Mais toujours sans mon repentir.
Le Hajj fut déjà Faraz sur moi,
Mais de mon argent, je ne voulus point me départir.
La charité, j'ignorais,
Mais l'usure et l'intérêt, je m'en accaparais.
Mes engagements, j'oubliais.
L’administration, je craignais,
De ma foi, j'avais honte.
Le blâme des mécréants m’effrayait.
La détresse de mes frères m’ennuyait.
Les artifices de ce monde m'attiraient.
Les mécréants, j'imitais,
Le champagne et le vin, j'appréciais.
Les femmes m'attiraient.
Malheur sur moi!
Ô ange, accorde-moi donc un sursis.

J'ai peur, dit l'ange, que ce moment soit le dernier de ta vie .
Ne sais-tu pas, qu'à la mort, goûtera chaque âme ?
Tu as vécu dans ce monde et tes parents tu as négligé,
Tandis que le mendiant, affamé, tu repoussais.
Tes filles chantent et dansent dans les boîtes de nuits.
Tes fils se sont perdus avec des femmes sans vertu ni foi.
Au lieu de procréer des musulmans,
Tu as fait de tes enfants des mécréants.
Riches, mais si pauvres !
L'appel du muezzin, tu ignorais,
Tout comme le Coran t'est étranger.
Tes promesses ne furent jamais tenu,
Et ton arme favorite était la calomnie.
Tes employés, tu sous-payais,
Et le fruit de leur travail, tu récoltais,
Jamais partagé avec le pauvre ou l'orphelin.
Les malades tu fuyais la compagnie.

Ô ange de la mort,
Je sais, j'ai honte
Que n'ai-je reçu de ta part,
Des signes, quelques avertissements,
De cette mort si imminente !
Âme misérable, le Créateur y a pourvu.
Point donc ne L'insulte, Il est parfait.
Mais à Ses signes tu restais sourd et aveugle.

Tes cheveux blancs t'annonçaient le retour...
Ta vue faiblissante t'annonçait le retour...
Ta force qui s'étiole t'annonçait le retour..
Ton échine recourbée t'annonçait le retour...
Voilà des avertissements suffisants,
Pour des gens qui réfléchissent !
Mais ta préoccupation se confinait à ce monde.

Puisque le Coran tu as ignoré,
Sache au moins alors, qu'il y était écrit
Que ce monde n'est qu'un éclair devant l'éternité.
Mais les avertissements du Coran, tu as dédaigné!
Cesse de pleurnicher, O humain!
Vers ton Créateur sera ton retour,
Car ton âme je la prends maintenant.
Le répit m'est interdit.

Un cri de l'homme et sur le sol il s'affaissa.
Son corps immobile, son visage éteint.
Il semblait se reposer, du sommeil éternel.
Son corps ne pouvait simplement plus exprimer
La douleur alors toujours intense de l'âme qu'on arrache.

La vie, des fois, peut réserver des surprises, mais jamais la mort.
Car enfin, chacun sait bien, qu'il est né... pour un jour, mourir !

3 mars 2007

Femmes, soyez soumises à vos maris

L’abbé de Châteauneuf me contait un jour que Mme la maréchale de Grancey était fort impérieuse ; elle avait d’ailleurs de très grandes qualités. Sa plus grande fierté consistait à se respecter soi-même, à ne rien faire dont elle pût rougir en secret ; elle ne s’abaissa jamais à dire un mensonge : elle aimait mieux avouer une vérité dangereuse que d’user d’une dissimulation utile ; elle disait que la dissimulation marque toujours de la timidité. Mille actions généreuses signalèrent sa vie ; mais quand on l’en louait, elle se croyait méprisée ; elle disait : « Vous pensez donc que ces actions m’ont coûté des efforts ? » Ses amants l’adoraient, ses amis la chérissaient, et son mari la respectait.

Elle passa quarante années dans cette dissipation, et dans ce cercle d’amusements qui occupent sérieusement les femmes ; n’ayant jamais rien lu que les lettres qu’on lui écrivait, n’ayant jamais mis dans sa tête que les nouvelles du jour, les ridicules de son prochain, et les intérêts de son cœur. Enfin, quand elle se vit à cet âge où l’on dit que les belles femmes qui ont de l’esprit passent d’un trône à l’autre, elle voulut lire. Elle commença par les tragédies de Racine, et fut étonnée de sentir en les lisant encore plus de plaisir qu’elle n’en avait éprouvé à la représentation : le bon goût qui se déployait en elle lui faisait discerner que cet homme ne disait jamais que des choses vraies et intéressantes, qu’elles étaient toutes à leur place ; qu’il était simple et noble, sans déclamation, sans rien de forcé, sans courir après l’esprit ; que ses intrigues, ainsi que ses pensées, étaient toutes fondées sur la nature : elle retrouvait dans cette lecture l’histoire de ses sentiments, et le tableau de sa vie.

On lui fit lire Montaigne : elle fut charmée d’un homme qui faisait conversation avec elle, et qui doutait de tout. On lui donna ensuite les grands hommes de Plutarque : elle demanda pourquoi il n’avait pas écrit l’histoire des grandes femmes.

L’abbé de Châteauneuf la rencontra un jour toute rouge de colère. « Qu’avez-vous donc, madame ? » lui dit-il.

— J’ai ouvert par hasard, répondit-elle, un livre qui traînait dans mon cabinet ; c’est, je crois, quelque recueil de lettres ; j’y ai vu ces paroles : Femmes, soyez soumises à vos maris ; j’ai jeté le livre.

— Comment, madame! Savez-vous bien que ce sont les Épîtres de saint Paul ?

— Il ne m’importe de qui elles sont ; l’auteur est très impoli. Jamais Monsieur le maréchal ne m’a écrit dans ce style ; je suis persuadée que votre saint Paul était un homme très difficile à vivre. Était-il marié ?

— Oui, madame.

— Il fallait que sa femme fût une bien bonne créature : si j’avais été la femme d’un pareil homme, je lui aurais fait voir du pays. Soyez soumises à vos maris ! Encore s’il s’était contenté de dire: Soyez douces, complaisantes, attentives, économes, je dirais : voilà un homme qui sait vivre ; et pourquoi soumises, s’il vous plaît ? Quand j’épousai M. de Grancey, nous nous promîmes d’être fidèles : je n’ai pas trop gardé ma parole, ni lui la sienne ; mais ni lui ni moi ne promîmes d’obéir. Sommes-nous donc des esclaves ? N’est-ce pas assez qu’un homme, après m’avoir épousée, ait le droit de me donner une maladie de neuf mois, qui quelquefois est mortelle ? N’est-ce pas assez que je mette au jour avec de très grandes douleurs un enfant qui pourra me plaider quand il sera majeur ? Ne suffit-il pas que je sois sujette tous les mois à des incommodités très désagréables pour une femme de qualité, et que, pour comble, la suppression d’une de ces douze maladies par an soit capable de me donner la mort sans qu’on vienne me dire encore : Obéissez ?

« Certainement la nature ne l’a pas dit ; elle nous a fait des organes différents de ceux des hommes ; mais en nous rendant nécessaires les uns aux autres, elle n’a pas prétendu que l’union formât un esclavage. Je me souviens bien que Molière a dit :

Du côté de la barbe est la toute-puissance.

Mais voilà une plaisante raison pour que j’aie un maître ! Quoi ! Parce qu’un homme a le menton couvert d’un vilain poil rude, qu’il est obligé de tondre de fort près, et que mon menton est né rasé, il faudra que je lui obéisse très humblement ? Je sais bien qu’en général les hommes ont les muscles plus forts que les nôtres, et qu’ils peuvent donner un coup de poing mieux appliqué : j’ai peur que ce ne soit là l’origine de leur supériorité.

Ils prétendent avoir aussi la tête mieux organisée, et, en conséquence, ils se vantent d’être plus capables de gouverner ; mais je leur montrerai des reines qui valent bien des rois. On me parlait ces jours passés d’une princesse allemande qui se lève à cinq heures du matin pour travailler à rendre ses sujets heureux, qui dirige toutes les affaires, répond à toutes les lettres, encourage tous les arts, et qui répand autant de bienfaits qu’elle a de lumières. Son courage égale ses connaissances ; aussi n’a-t-elle pas été élevée dans un couvent par des imbéciles qui nous apprennent ce qu’il faut ignorer, et qui nous laissent ignorer ce qu’il faut apprendre. Pour moi, si j’avais un État à gouverner, je me sens capable d’oser suivre ce modèle. »

L’abbé de Châteauneuf, qui était fort poli, n’eut garde de contredire Mme la maréchale.

« À propos, dit-elle, est-il vrai que Mahomet avait pour nous tant de mépris qu’il prétendait que nous n’étions pas dignes d’entrer en paradis, et que nous ne serions admises qu’à l’entrée ?

— En ce cas, dit l’abbé, les hommes se tiendront toujours à la porte ; mais consolez-vous, il n’y a pas un mot de vrai dans tout ce qu’on dit ici de la religion mahométane. Nos moines ignorants et méchants nous ont bien trompés comme le dit mon frère, qui a été douze ans ambassadeur à la Porte.

— Quoi ! il n’est pas vrai, monsieur, que Mahomet ait inventé la pluralité des femmes pour mieux s’attacher les hommes ? Il n’est pas vrai que nous soyons esclaves en Turquie, et qu’il nous soit défendu de prier Dieu dans une mosquée ?

— Pas un mot de tout cela, madame ; Mahomet, loin d’avoir imaginé la polygamie, l’a réprimée et restreinte. Le sage Salomon possédait sept cents épouses. Mahomet a réduit ce nombre à quatre seulement. Mesdames iront en paradis tout comme messieurs, et sans doute on y fera l’amour, mais d’une autre manière qu’on ne le fait ici : car vous sentez bien que nous ne connaissons l’amour dans ce monde que très imparfaitement.

— Hélas! vous avez raison, dit la maréchale : l’homme est bien peu de chose. Mais, dites-moi ; votre Mahomet a-t-il ordonné que les femmes fussent soumises à leurs maris ?

— Non, madame, cela ne se trouve point dans l’Alcoran.

— Pourquoi donc sont-elles esclaves en Turquie ?

— Elles ne sont point esclaves, elles ont leurs biens, elles peuvent tester, elles peuvent demander un divorce dans l’occasion ; elles vont à la mosquée à leurs heures, et à leurs rendez-vous à d’autres heures : on les voit dans les rues avec leurs voiles sur le nez, comme vous aviez votre masque il y a quelques années. Il est vrai qu’elles ne paraissent ni à l’opéra ni à la comédie ; mais c’est parce qu’il n’y en a point. Doutez-vous que si jamais dans Constantinople, qui est la patrie d’Orphée, il y avait un Opéra, les dames turques ne remplissent les premières loges ?

Femmes, soyez soumises à vos maris ! disait toujours la maréchale entre ses dents. Ce Paul était bien brutal.

— Il était un peu dur, repartit l’abbé, et il aimait fort à être le maître : il traita du haut en bas saint Pierre, qui était un assez bon homme. D’ailleurs, il ne faut pas prendre au pied de la lettre tout ce qu’il dit. On lui reproche d’avoir eu beaucoup de penchant pour le jansénisme.

— Je me doutais bien que c’était un hérétique, dit la maréchale » ; et elle se remit à sa toilette.

Publicité
Altruiste
Publicité
Publicité